Le mi-temps thérapeutique : reprendre le travail à son rythme

Reprendre le travail après une maladie ou un accident n’est jamais simple. Le mi-temps thérapeutique permet justement de faire cette transition en douceur, sans mettre sa santé en danger.

Qu’est-ce que c’est ?

Le mi-temps thérapeutique — ou temps partiel pour raison médicale — permet à une personne de reprendre son activité progressivement, sur avis médical. L’objectif est de favoriser la guérison ou la réadaptation, tout en gardant un lien avec l’emploi.

Qui peut en bénéficier ?

Toute personne salariée ou fonctionnaire ayant connu un arrêt maladie ou un accident (professionnel ou non) peut en faire la demande.
Il faut :

• un certificat médical du médecin traitant,
• l’accord du médecin-conseil de la CPAM,
• et l’accord de l’employeur.

Depuis 2018, il n’est plus obligatoire d’avoir d’abord un arrêt à temps plein avant d’obtenir un mi-temps thérapeutique.

Comment ça fonctionne ?

Le salarié travaille à temps réduit (pas forcément 50 %, cela dépend de l’état de santé).
Il perçoit :

• un salaire proportionnel au temps travaillé,
• et des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale.

Cette reprise est encadrée par un avenant au contrat de travail et une visite médicale auprès du médecin du travail.

Quelle durée ?

Le mi-temps thérapeutique est temporaire : les indemnités de la Sécurité sociale sont versées pour une durée maximale d’un an. Mais le dispositif peut être renouvelé si l’état de santé le justifie, selon les situations.

Et si l’employeur refuse ?

L’employeur peut refuser uniquement pour des raisons objectives (organisation, impossibilité de poste adapté, etc.). Le salarié doit alors être informé par écrit.

Le mi-temps thérapeutique n’est pas un “privilège” : c’est un droit qui vise à protéger la santé et l’emploi.
Il permet de retrouver confiance, équilibre et autonomie, à son rythme.

Si tu penses qu’un mi-temps thérapeutique pourrait t’aider, parle-en à ton médecin et à ta caisse d’assurance maladie. Et n’hésite pas à te faire accompagner : les démarches sont parfois techniques, mais tu n’as pas à les affronter seul.